Depuis 2016, la chaire Femmes et Renouveau Économique (FERE) de Grenoble École de Management accompagne les femmes dans leurs projets de création d’entreprise. À partir de 2021, elle concentre ses efforts sur l’entrepreneuriat féminin dans les quartiers, en particulier dans le quartier de la Villeneuve, à Grenoble (Isère) et à Pantin (Seine Saint-Denis).
Nos objectifs
Les villes où nous intervenons : Grenoble - la Villeneuve, Pantin et Aubagne
Découvrir la chaire FERE
Notre méthode : la recherche action
Pourquoi nous croyons aux femmes entrepreneures
Pour nous soutenir, faites un don
Nos objectifs
- donner envie d’entreprendre aux femmes des quartiers*
- les aider à identifier des marchés porteurs
- imaginer des dispositifs d'accompagnement innovants, en s'inspirant de travaux de recherche et d'observations de terrain
- expérimenter dans les quartiers avec les acteurs locaux (mairies, associations, services de l'État) et mesurer les résultats
- à plus long terme, dupliquer ailleurs les solutions qui marchent !
* mais aussi attirer des entrepreneures qui veulent créer dans les quartiers.
Les villes où nous intervenons
Grenoble - La Villeneuve (Isère)
Ce quartier situé au sud de Grenoble compte 12 000 habitants sur 56 hectares. Il totalisait 2 270 demandeurs d'emploi mi-2020, pour un taux de pauvreté de 42%. On y trouve environ 400 entreprises, mais 80% n'emploient aucun salarié.
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Témoignagae : Nacera ROZCZKO
jeune maman de deux enfants, et titulaire du diplôme d'état d'enseignante de la conduite. Forte d'une expérience entrepreneuriale concluante à Grenoble Villeneuve, QPV dont je suis issue.
Je marraine la chaire FERE pour partager mon expérience. Le parcours de Séverine, ses domaines de compétences, et l'originalité de sa CHAIRE, m'ont convaincue de m'y associer.
L'envie de partager notre expérience du champ des possibles en la matière, d'aller vers de nouvelles formes de collaborations, avec l'objectif d'influer positivement le monde économique de demain et de mettre en avant la diversité, nous rapproche aujourd'hui, et nous permettra je l'espère d'ouvrir la voie sur ce terrain encore trop déserté.
Pantin (Seine-Saint-Denis)
Cette ville de la petite couronne parisienne compte 57 000 habitants. Elle est caractérisée par un revenu fiscal médian très inférieur à la moyenne nationale et un taux de chômage de plus de 13% en 2017. Elle accueille plus de 1400 entreprises, notamment BNP-Paribas, Hermès ou la SNCF (Technicentre Est Européen).
Aubagne (Bouches du Rhône)
Cette ville du Bouche du Rhône compte plus de 47 000 habitants. Elle est caractérisée par un taux de chômage qui s’élevait à 14,9% en 2017.
La chaire FERE, qu'est-ce que c'est ?
La chaire FERE est hébergée par Grenoble École de Management, avec le soutien de la Fondation GEM, placée sous égide de la Fondation de France.
Ses 14 chercheurs mènent des travaux sur l'entrepreneuriat féminin et les publient dans des revues scientifiques. En parallèle, FERE agit sur le terrain pour accompagner les femmes dans leurs projets de création d'entreprise.
Nos actions depuis 2016 :
- des publications dans des revues scientifiques sur le rôle du conjoint dans l'entrepreneuriat féminin, l'influence du milieu social d'origine dans l'entrepreneuriat, les raisons qui poussent les entrepreneurs à faire croître leur société, le rôle des entrepreneures pour innover face au changement climatique, etc.
- des études sur les visages des femmes entrepreneures, les territoires où elles s'implantent, la place de la banque dans le réseau de la femme entrepreneure…
- des formations : « Femmes entrepreneures dans la santé, préparez la pérennité de votre entreprise », « Testez votre profil d'entrepreneure et structurez votre projet »
- le lancement de l'incubateur GEM – Les Premières AURA : il a déjà accompagné une quarantaine de femmes, dont la moitié issues des quartiers, dans la maturation de leur projet de création d'entreprise
- des outils pédagogiques : bandes dessinées, jeux de cartes en ligne…
Notre méthode : la recherche action
Complémentaire du travail des élus, des associations, des missions locales, etc. notre démarche comprend le débat avec ces acteurs, la recherche sur le terrain et l'expérimentation de méthodes et d'outils innovants.
Travailler au plus près des habitants
Les 14 chercheurs FERE constituent une équipe pluri-ethnique, pluri-culturelle et pluri-nationale. Leur travail débutera sur le terrain, au contact des habitants des quartiers. Ils réaliseront des mini-films pour restituer ce qu'ils ont observé : créatrices au parcours exemplaire, idées novatrices, obstacles à l'entrepreneuriat féminin…
Débattre avec les acteurs des quartiers
Deux à trois fois par an, nous organiserons à Paris et à Grenoble des rencontres ouvertes aux habitants, politiques, membres de réseaux et d'associations, financeurs de l'entrepreneuriat, etc. Des créatrices d'entreprises issues des quartiers témoigneront. Les mini-films des chercheurs alimenteront le débat sur la recherche de nouvelles solutions applicables dans les quartiers.
Expérimenter, mesurer, dupliquer
Les solutions identifiées lors des rencontres seront déployées sur le terrain avec l'aide des acteurs locaux. Les chercheurs en mesureront les résultats, en particulier la création d'emplois pérennes. Les solutions les plus efficaces seront formalisées pour être reproduites ailleurs.
Parmi les thèmes de travail envisagés :
• Comment l'exemple de femmes qui entreprennent (« rôles-modèles ») peut-il en inciter d'autres à passer à l'action ?
• Où trouver des marchés porteurs dans des quartiers à faible pouvoir d'achat ?
• Quels outils et méthodes pour enseigner les codes de l'entrepreneuriat dans les quartiers ?
• Quels outils et méthodes pour attirer dans les quartiers des créatrices venues d'ailleurs ?
Séverine Le Loarne, titulaire de la chaire FERE
« Pourquoi nous croyons aux femmes entrepreneures »
Vous êtes professeur senior à Grenoble École de Management et vous êtes à l'origine de la chaire FERE, qui étudie l'entrepreneuriat féminin. Pourquoi ce thème ?
Séverine Le Loarne : Les pratiques qui régissent notre économie sont genrées. Elles ont été créées par des hommes et pour les femmes, tout est plus difficile. Un exemple : les réseaux professionnels se cultivent le soir, après le bureau, à l'heure où elles gèrent traditionnellement les tâches familiales et éducatives.
L'entrepreneuriat féminin ne va donc pas de soi. Il doit être étudié, analysé, accompagné. Au bénéfice des femmes et de la société tout entière, qui se prive du potentiel et du talent de la moitié de ses membres.
Cela veut dire que votre action est féministe ?
SLL : Nous faisons de la recherche engagée, nous agissons avec des réseaux de femmes et des partenaires, mais nous ne nous inscrivons pas dans un courant féministe. Notre objectif, c'est de définir des outils, des méthodes, des approches qui aident les femmes à créer des entreprises et des emplois. Et dans les quartiers, de collaborer le plus possible sur ce sujet avec les acteurs locaux : missions locales, services municipaux, associations...
Ils mènent un travail de fond exemplaire mais savent que les résultats sont longs à obtenir et fragiles. Notre démarche de recherche devra les aider à les consolider.
Pourquoi, justement, vous focaliser sur l'entrepreneuriat féminin dans les quartiers ?
SLL : Pour trois raisons au moins. Ces femmes connaissent parfaitement leur quartier, leurs codes, leurs habitants, leurs leaders d'opinion. Elles y sont implantées de manière pérenne. Et elles en sont les piliers : elles portent à bout de bras des cellules familiales ébranlées par la pauvreté, mettent en place des réseaux d'entraide, parviennent à se créer un « petit boulot » pour compléter leurs ressources…
Notre objectif, c'est de les aider à passer la vitesse supérieure. Ces quartiers sont défavorisés, mais on peut y créer des entreprises. Des activités pourtant essentielles ne sont pas présentes. La Villeneuve, qui compte 12 000 habitants, est restée 10 ans sans auto-école ! Une jeune femme, Nacera Rozczko, en a créé une en 2015. Cinq ans plus tard, elle emploie 5 salariés.
Pour nous soutenir, faites un don
Placée sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Grenoble École de Management, qui soutient la chaire FERE, peut recevoir des dons de particuliers ouvrant droit à une réduction de votre impôt sur le revenu ou de votre Impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Impôt sur le revenu : réduction d'impôt égale à 66% du montant versé, dans la limite de 20% du revenu Imposable.
Exemple : pour un don de 100 euros à la chaire FERE, vous bénéficierez d’une réduction d’impôt de 66 euros. Le coût réel de votre don sera de 34 euros.
Impôt sur la Fortune Immobilière : réduction d'impôt égale à 75% du montant versé, avec un plafond de 50 000 euros de déduction.
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