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Quelques fondamentaux pour soigner son marketing personnel

les fondamentaux pour bien gérer son marketing personnel.
Publié le
12 Juillet 2018

Loin du culte du soi ou de l’égo, l’art de « marketer » son profil sur les réseaux sociaux constitue un enjeu au plan professionnel. Car le marketing de soi mise sur la pertinence et ne s’improvise pas. A l’heure de l’e-réputation, quels sont les fondements d’une gestion optimisée de son image sur le web ?

Yannick Chalelain, expert IT et digital, est enseignant-chercheur et professeur associé, à Grenoble École de Management. Il nous livre les fondamentaux pour bien gérer son marketing personnel. Il est l’auteur de l’ouvrage paru en juin dernier aux Editions Pearson : « Le Strat'Ego ». Les meilleures et les pires pratiques du marketing personnel.

« La question aujourd’hui n’est pas de savoir si l’on aime ou pas les réseaux sociaux. L’enjeu est bien d’en avoir une approche raisonnée, non aliénante, et surtout… non compulsive » ! lance en préambule Yannick Chatelain, en référence aux tutos ou aux selfies erratiques.

« Le marketing de soi est un véritable « travail dans le travail », pour les étudiants en recherche de stages, pour les personnes en recherche d’emploi, pour les chefs d’entreprise, ou les commerciaux en recherche de clients. Et pour chacun d’entre nous, en interne, au sein d’une organisation. » Car, au fond, l’idée est bien de reprendre le contrôle de son usage des réseaux sociaux… En ce sens, nous sommes tous concernés.

La question aujourd'hui n'est pas de savoir si l'on aime ou pas les réseaux sociaux. L'enjeu est bien d'en avoir une approche raisonnée, non aliénante, et surtout… non compulsive

Délimiter son « self-swot » - ses forces, ses faiblesses, ses opportunités, ses menaces

Au préalable, une démarche de marketing personnelle requiert l’analyse la plus objective possible de ses qualités et de ses compétences. « Il s’agit là de s’autoévaluer, et c’est toute la difficulté. Pour ce faire, n’hésitez pas à valider votre auto-analyse auprès d’amis proches, qui vous connaissent bien, » suggère Yannick Chatelain. Aussi, mesurer ses forces, faiblesses, opportunités, menaces…, constitue l’étape numéro un. Elle reste décisive, et est intrinsèquement liée à la définition d’objectifs précis.

Quels objectifs visez-vous ?

« Lorsque nous interagissons sur le Net, quels objectifs poursuivons-nous ? Sont-ils clairement identifiés ? Quelles stratégies avons-nous mis en place dans un contexte donné» ? interroge Yannick Chatelain. Ainsi, sommes-nous en recherche d’emploi dans un métier en tension, ou au contraire, dans une filière saturée ; sommes-nous en recherche de contacts commerciaux sur un marché concurrentiel ou de niche ; quelles sont nos ambitions : benchmarking, mise en relation.... En fonction des objectifs visés, la connaissance fine et le choix des réseaux sociaux ad hoc restent déterminants.

Follow the leader !

« Etre partout, c’est être nulle part, » rappelle Yannick Chatelain.Aussi, quels seront vos leviers de visibilité (quels réseaux sociaux seront retenus), et sur quels critères les avez-vous choisis ? LinkedIn, Twitter, You Tube...etc. sont des leviers professionnels qui peuvent s’avérer pertinents selon la situation propre à chacun, mais les moments de visibilité sont propres à chacun des outils.

« L’enjeu est, une fois les bons leviers sélectionnés, de les connaître en détail, afin de toucher les bons interlocuteurs, de façon pertinente, au bon moment. »  « Ainsi, chaque outil délivre l’analyse des usages de leur outil. La première règle est simple : Follow the leader ! Il existe des réseaux sociaux spécifiques à chaque métier – la presse, la médecine… –, aussi, l’enjeu est de partir à la recherche de ces réseaux spécialisés. D’où un gain immédiat d’efficacité ! »

Time is… precious

De même, quel temps allouons-nous à ce « travail dans le travail » ? Le faisons-nous dans le bon timing ? « Choisir de se désaliéner des réseaux sociaux est le pendant d’un usage pertinent, » relève Yannick Chatelain. Recommandation numéro 1 ? La régularité ! La périodicité rigoureuse d’une présence sur les réseaux sociaux est la clé de l’optimisation. S’imposer une règle de conduite met aussi des remparts à tous débordements intempestifs, permettant d’éviter les tweets compulsifs…

Last but not least : « The Royal society of health avance que plus de 25 heures hebdomadaires sur les réseaux sociaux peut provoquer des troubles mentaux. En témoigne le syndrome du Facebook dépression. » C’est pourquoi, la prise de conscience est nécessaire, garante d’une plus forte vigilance dans les usages.

L’idéal ? « Consacrer deux heures régulières, par semaine, pour prendre le temps requis pour communiquer sur ce que l’on fait… En corrélation, toujours, avec nos objectifs du moment, » conclut Yannick Chatelain.

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