
L’interview de Martin Zahner, Associate Dean & Director of International Affairs, Grenoble Ecole de Management.
En quoi consiste ce nouveau partenariat pour le parcours transcontinental ?
McGill University devient la 5e destination proposée dans le cadre du parcours transcontinental de GEM. Nous avons déjà développé des partenariats similaires avec Beihang University (Chine), University of Cambridge (UK), Simon Fraser University (Canada) et Pace University (USA). Les étudiants du programme Grande Ecole ont désormais l’opportunité d’étudier à la McGill School of Continuing Studies (SCS) et se spécialiseront en International Management. A Montréal, ils suivront 4 modules de cours optionnels puis un module obligatoire de GEM de Septembre à Décembre (1er semestre de leur 3e année)
Le parcours transcontinental suit le rythme et la philosophie du Parcours Grande Ecole de Management. Les modules fondamentaux sont quasiment les mêmes sur l’ensemble des campus, à l’exception des études de cas qui sont adaptées en fonction du pays dans lequel le parcours est suivi.
Ce parcours requiert beaucoup de travail de la part des étudiants. A la préparation, aux lectures associées, et à la participation obligatoire dans la salle de classe vient s’ajouter le fait que leur niveau en anglais doit être excellent. Tous les étudiants qui arrivent sur le campus de McGill prennent rapidement conscience que cette expérience sera certes très exigeante en terme d’effort à fournir mais aussi extrêmement profitable pour la suite. Car bien évidemment, pas d’exception faite pour les étudiants grenoblois : on attend d’eux d’atteindre le même niveau académique que les étudiants MCGill, c’est-à-dire, un niveau très élevé.
Quels sont les avantages d’un tel partenariat ?
Le choix de McGill est en parfait alignement avec la stratégie de GEM : travailler avec un partenaire prestigieux reconnu mondialement pour offrir une expérience exceptionnelle à nos étudiants. Pourquoi un étudiant va choisir McGill ? Pour de très nombreuses raisons.
Tout d’abord parce sa réputation n’est plus à faire. McGill est surnommée la Harvard du Nord. Bien qu’elle soit basée à Montréal où la langue qui prédomine est le Français, tous les cours sont en anglais. Les modules proposés sont assurés par le corps professoral de McGill et par des intervenants qui ont en parallèle une activité professionnelle à plein temps dans le domaine enseigné.
C’est pourquoi le contenu des cours correspond en tout point avec les réalités du marché du travail tel qu’il est aujourd’hui. Les professeurs sont très présents pour leurs étudiants et disposent d’un réseau professionnel très développé sur lequel les étudiants peuvent compter. Un réel avantage donné à nos étudiants pour booster leur début de carrière.
Une autre raison est naturellement la ville de Montréal connue pour sa qualité de vie remarquable. Nos étudiants en bénéficient d’ailleurs pendant la période de l’année la plus propice à la découverte. Le campus de McGill est à couper le souffle. Les étudiants reçoivent à leur arrivée leur carte étudiante, sésame qui leur ouvre les portes de toutes les infrastructures : associations étudiantes, clubs de sport, conférences… Un vrai rêve pour eux !
D’un point de vue psychologique, c’est très important pour eux d’avoir cette carte… Et je ne serais pas étonné s’ils la gardent en souvenir après leur départ ! Ni si certains des étudiants de GEM ayant suivi ce parcours décident de déménager au Canada après cette expérience. Avec un bon diplôme en poche, il y a beaucoup d’opportunités à saisir là-bas. Il est indéniable pour moi que le parcours transcontinental va accélérer à leur employabilité. Les étudiants de la McGill SCS vont également profiter de ce partenariat car ils seront intégrés à la communauté des étudiants de GEM dans le cadre des cours. C’était un des points et une contrepartie importante du partenariat pour McGill qui souhaite développer l’internationalisation de son campus.
En quoi le parcours transcontinental est-il vraiment différent et exceptionnel par rapport à ce que peuvent offrir à l’international les autres écoles ?
Notre modèle transcontinental est vraiment unique. Il est très différent des programmes courts trois semaines que l’on peut souvent retrouver et qui s’apparente plus selon les étudiants à du « tourisme académique ». D’autres écoles ont fait le choix de s’établir « en dur » en investissant dans un campus en propre à l’international, ce qui se révèle souvent être une option très coûteuse. La question peut se poser de savoir comment gérer un tel campus quand la localisation n’est plus aussi attractive ou que l’environnement géopolitique change. On est moins capable de s’adapter quand on a acheté ses propres bâtiments. Notre choix à GEM est clair : nous préférons développer une offre multi-sites adossée sur des partenaires internationaux et pouvoir contrôler à tout moment la situation de nos étudiants tout en maîtrisant nos coûts.
Quelles sont les autres pistes de collaboration avec McGill ?
Je dois retourner au Canada à la fin de l’année pour faire un bilan de cette première expérience et imaginer ce que nous allons proposer pour la prochaine année académique. Il y a en effet des discussions en cours pour aller encore plus loin car nous avons des intérêts convergents. Nous pourrions imaginer des actions au-delà du parcours transcontinental. Le lien culturel et historique incontestable entre nos deux pays nous permet d’envisager la suite sereinement. La chaleur de l’accueil qui nous a été réservé est de très bon augure.
Concernant le programme transcontinental, nous travaillons actuellement à l’ouverture d’un nouveau parcours encore sur le continent américain, aux USA. Surveillez les informations à venir pour en savoir plus !