
Opérateurs augmentés, fermes urbaines, drones de surveillance indoor, intelligence artificielle… telles sont quelques-unes des 14 applications sélectionnées par Grenoble Ecole de Management, en partenariat avec l’IRT Nanoelec. Plateforme d’anticipation de la diffusion technologique, Nanovalor défend une vocation pédagogique et académique. Sa finalité : décrypter l’impact des technologies émergentes sur la société et l’économie, et délivrer une culture technologique aux 800 étudiants de GEM, et futurs managers.
Comprendre pourquoi et comment estimer la valeur générée par les nouvelles technologies, ainsi que leurs retombées économiques et sociétales, telle est l'ambition de Nanovalor, la plateforme observatoire, conçue par Grenoble Ecole de Management, en partenariat avec l'IRT Nanoelec.
« Nanovalor délivre une culture sur les technologies émergentes, en particulier l'Internet des objets (IoT). Elle vise à sensibiliser 800 étudiants de première année du programme Grande Ecole, à l'impact de la technologie sur les industries, dans les métiers et les offres des entreprises, sur la société et permet de comprendre les grands courants technologiques émergents. 14 applications émergentes permettent ainsi de découvrir à quoi ressembleront les futurs usages, tels que le partage de véhicules autonomes et de leurs assurances, le son ou la carte bancaire connectés, ou bien encore remédier à distance aux failles de sécurité des stimulateurs cardiaques », détaille Sylvie Blanco, enseignante-chercheur en management de la technologie et de l'innovation à GEM, par ailleurs co-instigatrice de l'observatoire Nanovalor avec l'IRT Nanoelec. Cette dernière dirige également le Campus GEM Bis, dédié au développement d'une innovation plus durable.
Quels marchés ; quels débouchés ; quels acteurs ; quels risques ?
L'objectif des enseignements est d'analyser quels secteurs d'activités seront impactés, à quelles échéances, et quelle sera la courbe de vie des nouvelles solutions L'idée est également d'appréhender quels acteurs (industriels, nouveaux entrants…) s'approprieront les premiers la valeur de ces nouveaux marchés. Et, quels pourraient-être les freins (réglementaires ; éthiques, environnementaux) à sa diffusion. Enfin, l'objectif est de mesurer quels seront les impacts de ces innovations sur les citoyens.
« Au total, Nanovalor met à disposition un matériau de données et d'informations rigoureusement traité auprès de différentes communautés, académiques et professionnelles », explique Sylvie Blanco.
« Un observatoire ouvert »
« La technologie est dans l'ADN de GEM, rappelle Sylvie Blanco. Les étudiants travaillent en groupe de 5 à 6 dans le cadre de cours hybrides, associant management de la technologie et gestion de l'information. Les résultats de leurs travaux forment une base d'articles accessibles à tous ; un observatoire ouvert de la diffusion des objets connectés. »
Les articles sont accessibles en totalité, à destination d'un public étudiant et des entreprises, notamment dans le cadre de la formation continue et pour les séminaires. L'ambition est bien de démocratiser la technologie, et de rendre les managers partie-prenante, mais aussi plus responsables au regard de l'impact de la diffusion de la technologie. Cette année, une synthèse générale sera diffusée, ainsi qu'une synthèse par thèmes à destination de tous publics.