
A Grenoble Ecole de Management, les étudiants du Mastère Spécialisé Management des Entreprises de Biotechnologies ont bénéficié d'un cours d'initiation au poker pour apprendre à gérer la prise de risque dans un environnement de probabilités et d'incertitude.
« Avec le poker, les étudiants sont amenés à analyser des situations en prenant en compte à la fois des critères mathématiques, financiers, stratégiques, comportementaux, émotionnels, psychologiques et sociologiques. Or la gestion technologique et la gestion de l’innovation restent avant tout un processus de création de valeur dans un contexte d’incertitude. Comme au Poker les entrepreneurs doivent savoir prendre des risques et arrêter avant de tout perdre. Les qualités du joueur de poker sont les qualités essentielles de l’entrepreneur et du manager : rationalité des décisions, anticipation, capacité d’action offensive, analyse psychologique des acteurs, maîtrise de soi, et bien d’autres » explique Arsia Amir-Aslani, Directeur du Mastère Spécialisé Management des Entreprises de Biotechnologies de Grenoble Ecole de Management.
Savoir jouer pour se connaître soi-même, se respecter et respecter les autres
Le poker permet de confronter et d’expérimenter ses capacités offensives, son autonomie, sa flexibilité ou sa résistance au changement, son équilibre entre valeurs éthiques et opportunités de marché. C’est également un exercice d’apprentissage de soi et des autres sur une scène où la lutte individuelle est la règle. Les étudiants peuvent ainsi tester leur capacité et leur savoir-être dans le périmètre circonscrit et protégé du jeu, dans la lignée du GEM Learning Model, nouveau modèle pédagogique de GEM.
Maîtriser le jeu pour apprendre à élaborer des stratégies
Les entreprises de biotechnologies connaissent un taux de mortalité extrêmement élevé. Dans ce contexte incertain, tout comme dans le jeu, il est primordial d’utiliser les ressources disponibles d’une manière efficace afin de piloter les principales étapes de la mise en œuvre de la stratégie (recherche et analyse des informations liées au secteur ; préserver son avantage concurrentiel ; élaborer des modèles économiques ; traduire les données quantitatives en décision stratégiques ; …).
Outre l’acquisition des connaissances spécifiques nécessaires pour bien comprendre les enjeux technologiques du secteur des biotechnologies, les ingénieurs doivent posséder un esprit critique et être capables d’envisager différents scénarios. Ils doivent aussi être en mesure de conduire des changements d’organisations ou de modèles économiques en toute autonomie, vis-à-vis des pouvoir publics ou des partenaires industriels, tout en s’adaptant au marché.