
L’École a effectué un signalement auprès du procureur de la République de Grenoble sur le fondement de l'article 223-6 du code pénal (dans le cadre de sa convention sur les signalements d’agressions sexistes ou sexuelles dans le monde étudiant), sur des soupçons d’utilisation de GHB lors de soirées organisées par des associations étudiantes de l’école. Le Procureur de la République a ordonné une enquête confiée aux policiers de la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP) de Grenoble.
Ce signalement intervient une semaine après la signature de la convention de partenariat relative aux traitements des signalements de violences sexuelles et sexistes subies par les étudiantes et étudiants. Cette convention a été signée avec le Parquet, la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP), l’Association France Victimes 38 et GEM, aux côtés de l’Université Grenoble Alpes, Sciences Po Grenoble, Grenoble INP, l’ENSA Grenoble et le CROUS de Grenoble.
Ce signalement s’inscrit en conformité avec les propos tenus par la Direction de l’établissement lors des rentrées sur la tolérance zéro de GEM en matière de respect de l’intégrité physique des étudiantes et étudiants.
S’agissant de la circulation de GHB, l’École ne peut pas prendre le risque d’exposer ses étudiantes et étudiants à des faits de violences sexuelles et sexistes (VSS) qui pourraient en découler.
Tous les acteurs de l’enseignement supérieur - grandes écoles et universités - et la société ont à ce titre la responsabilité de se saisir de la lutte contre ce fléau en multipliant les actions de prévention, en protégeant les victimes et en proposant des solutions concrètes. Car « nul n’est à l’abri ».
Consciente de ses responsabilités et premiers devoirs, et parce que la question de la prévention de ces situations à risque est au cœur de ses engagements stratégiques, l’école travaille à des mesures supplémentaires à celles déjà mises en œuvre*.
La Direction de GEM et le Procureur de la République de Grenoble interviendront devant les étudiantes et étudiants le 3 novembre.
Dans les jours qui suivront, la Direction de GEM présentera aux étudiantes et étudiants les nouvelles mesures mises en œuvre.
Dans cette attente, avec pour seul souci la protection des étudiantes et des étudiants de GEM, la Direction a pris la décision d’interdire, jusqu’à nouvel ordre, toute soirée étudiante.
Enfin, et pour ne pas entraver l’enquête de police en cours, la Direction de l’École a décidé de limiter sa prise de parole, pour le moment, à une seule interview presse : celle accordée au Dauphiné Libéré en date du 26 octobre dernier.
* GEM a fait de l’éthique et de l’intégrité physique et psychologique des personnes, ainsi que de l'égalité Femmes / Hommes, deux de ses cinq engagements majeurs. Dans ce cadre, GEM :
- A signé une convention de partenariat avec le parquet de Grenoble, la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP),et l’Association France Victimes 38. Cette convention établit un cadre juridique sécurisé pour prendre en charge les signalements de VSS subies par les étudiantes et les étudiants.
- A créé une Cellule de lutte contre les VSS à destination des étudiantes et des étudiants de GEM. Cette Cellule a permis de lancer par la suite la plateforme de signalements des VSS.
- A mis à disposition des étudiantes et des étudiants, depuis mars 2020 « Care Line GEM for me » : une ligne téléphonique de soutien psychologique en 14 langues et des services de téléconsultation médicale en 5 langues (gratuite et confidentielle 24/24h - 7/7j).
- Forme et sensibilise chaque année les étudiantes et les étudiants aux questions des VSS au moment de la rentrée mais aussi au travers de cours sur le comportement au travail et les risques psycho-sociaux
- A créé une Chaire Femmes et Renouveau Economique (FERE) qui publie régulièrement ses travaux sur le sujet.
- Réalise chaque année un « baromètre du sexisme et des violences envers les étudiantes et étudiants de GEM » (baromètre réalisé par la chaire FERE).
- Propose chaque année des expositions, ateliers et réflexions sur le sujet à l'occasion de la journée des droits des femmes comme en 2021, 2020 et 2019 par exemple.