Vous êtes ici

Gouvernance éco-responsable : Grenoble Ecole de Management et HAPPYGOV se mobilisent

Gouvernance éco-responsable : Grenoble Ecole de Management et HAPPYGOV se mobilisent
Publié le
11 Juillet 2022

En tant que société à mission, Grenoble Ecole de Management a noué un partenariat exclusif avec HAPPYGOV Academy, l'Ecole Internationale de la Gouvernance responsable et durable. Son ambition ? Sensibiliser et former les décideurs d’aujourd’hui et de demain aux enjeux environnementaux, sociétaux et de gouvernance plus éthique et écologique. Ces formations seront dispensées par HAPPY GOV dès la rentrée 2022 à Paris, Grenoble et Lyon. Ainsi qu’en ligne pour certains modules.

Entretien croisé avec Virginie Noguéras, fondatrice des programmes gouvernance HAPPYGOV ACADEMY, du sommet HAPPYGOV DAY et du Mouvement international pour des gouvernances responsables et durables (HAPPYGOV), également CEO du cabinet conseil « Ex’pairs formation », et Thomas Vilcot, Directeur Commercial de Grenoble Ecole de Management. Retrouvez-nous également sur la plateforme Webikeo pour notre conférence "Entreprise à Impact : Comment passer d'une raison d'être à une raison d'agir."

Découvrir le programme

Quels sont les déterminants d’une gouvernance ?

Virginie Noguéras. Il existe aujourd’hui une plus grande conscience collective visant la protection de l’environnement dans lequel, indéniablement, nous sommes en chemin mais nous devons encore progresser. Chacun veut pouvoir contribuer à une société plus juste, plus résiliente, et s’inscrire vers un modèle économique durable et plus responsable. La loi Pacte a permis d’affirmer une raison d’être dans les statuts même de l’entreprise. La création de sociétés à mission, dotées d’un comité à mission, permet d’engager un dialogue avec toutes les parties prenantes de l’entreprise. Cette orientation réglementaire permet de réfléchir et d’infléchir les décisions de l’entreprise à long terme. Cela lui donne statutairement la capacité de pouvoir agir pour le futur.

De fait, la gestion écoresponsable – y compris sur la partie financière, qui inclut les investissements socialement responsables (ISR) –, est un sujet qui se partage désormais à plusieurs. Il est essentiel de passer d’une approche encore exclusivement actionnariale de la gouvernance à une approche plurielle, qui intègre les collaborateurs et tout un collectif qui environne et souhaite dialoguer « plus fort » avec l’entreprise. Cela participe d’une Gouvernance et d’une gestion de l’entreprise plus éco-citoyenne.

Par ailleurs, sans tomber dans les mots valises, le « sens et le pourquoi » deviennent des essentiels pour tout un chacun et pour toutes les générations. Il s’agit en entreprise de passer d’une fonction, à l’exercice d’une véritable mission qui participe d’un plus grand que soi. Comment prendre sa place, et comment l’entreprise est prête à nous accorder un espace, un lieu d’expression, tout en s’assurant de combiner la création de valeur économique et l’intérêt général.
L’enjeu est ainsi de passer de l’ère de la raison d’être à une ère de l’AGIR et surtout de rester du bon côté du Green !

Thomas Vilcot. Les vieux modèles ont vécu. L’entreprise a besoin d’inspirer et de donner envie. Dans ce nouvel écosystème, le collaborateur se meut au profit du contributeur. Et, pour s’engager, le contributeur a besoin de sens (dans la relation aux clients, aux fournisseurs, pour réduire l’empreinte carbone…) ; un sens auquel s’ajoutera forcément la performance. La gouvernance éthique et responsable vise donc un projet citoyen, qui intègre un nouvel écosystème.

Concrètement, comment peut s’illustrer une gouvernance responsable ? 

Virginie Noguéras. Être responsable, c’est bien ; être durable, c’est mieux. Et pour qu’une organisation ait un impact positif, elle doit adopter une gouvernance plus ouverte et plus humaniste. La gouvernance responsable, c’est aussi apporter de la diversité aux conseils d’administration. Métisser les instances de décision est indispensable pour éviter l’entre-soi, pour ne pas s’isoler dans le pouvoir et faciliter l’intégration des parties prenantes, notamment des salariés.

La prise de conscience face aux défis environnementaux, sociétaux et de gouvernance éthique n’est pas une affaire de grands groupes, mais tient à la volonté du décideur de bien s’entourer pour être soutenu et pour pouvoir répondre à quelques-uns de ces enjeux. Par conséquent, que l’on soit start-up, association, coopérative, PME ou grande entreprise, la mise en place d’une gouvernance est en soi une et un vrai contrefort pour rester résilient face à la complexité du monde.

Elle peut s’exprimer de différentes manières, comme la mise en place d’un « binôme, – président (e) et un directeur (trice) général (e) » – qui structure cette gouvernance et propose un regard croisé soutenant. Contrairement aux idées reçues, cela concerne l’entreprise dès sa création.
Que l’on parle de conseil d’administration, conseil de surveillance à directoire, comité stratégique ou encore « poil à gratter », l’idée est d’accepter le rôle d’une instance qui joue le rôle de vigie, le rôle d’un « Petit Prince », l’administrateur indépendant qui pose les questions qui dérangent, mais qui restent toujours bienveillantes à l’endroit du décideur ou de l’entrepreneur.

Les gouvernances qui acceptent d’être challengées, permettent un dialogue et un partage constructif et durable. C’est une vraie proposition de valeur pour une entreprise et sa gouvernance d’accueillir la différence. Défendre la diversité – le handicap, les profils multiculturels et internationaux,etc.– et le métissage des regards, est la marque de gouvernances confiantes qui savent accueillir et créer les conditions de l’accueil en leur sein. Elles disent beaucoup de leurs ADN et de leurs forces motrices.
Une gouvernance responsable, c’est aussi une gouvernance qui sait se saisir des questions du vivant. Cela signifie se soucier des impacts de son business, de son outil de production sur les hommes et sur la planète avec une vision qui conjugue le court et moyen terme.

Une gouvernance d’entreprise responsable c’est aussi le souci des autres et la conscience de soi. En effet, la recherche du bien-être du collectif s’impose plus que jamais comme un impératif dans un contexte d’adversité et de nécessaire solidarité et entraide. Elle est une réponse contributive à une démarche de performance globale, responsable et durable. Mais cela signifie aussi pour le dirigeant d’avoir une conscience pleine de sa propre santé, avoir conscience de sa propre écologie pour durer, d’un temps de respiration et d’oxygénation nécessaire. S’accorder des temps de pause pour se régénérer est essentiel et le gage d’une entreprise résiliente. Manager avec bienveillance son entreprise, avec respect, c’est prendre soin de ses salariés et de soi !

Dans cette recherche de plus de sens dans le projet d’entreprise associé aux principes du Vivant, il est essentiel de travailler à un alignement permanent « Cœur, corps, esprit » car bien gouverner c’est être au rendez-vous de sa propre écologie.

Thomas Vilcot. La gouvernance responsable est une démarche qui infuse à tous les niveaux de l’organisation, et qui se concrétise. Il s’agit par exemple de se projeter dans une politique d’apprentissage, de valoriser l’engagement remarquable des collaborateurs en tant que réservistes, aidants… En termes de recrutement, il s’agit de recruter et valoriser la diversité des profils. La gouvernance responsable se concrétise ainsi dans des actions simples et mesurables. Elle évolue ainsi en symbiose avec l’entreprise responsable. Cela peut consister aussi à permettre aux équipes d’investir dans l’entreprise en devenant actionnaires. L’actionnariat salarié est une belle illustration de gouvernance responsable.

Quels sont les arguments de HAPPY GOV Academy, l'Ecole Internationale de la Gouvernance responsable et durable en la matière ?

Virginie Noguéras. HAPPYGOV ne s’est pas construit sur une opportunité mais, depuis 2009, sur une vision, une intention et la volonté d’un plus juste équilibre de la gouvernance, en accord avec les critères ESG. Nos gouvernances, nos organisations, notre planète sont malades. Le temps du sens et de l’engagement est à reconstruire. La jeunesse crie son indignation dans la rue, multiplie les tribunes pour réveiller la conscience de nos dirigeants et de nos politiques. Entre raison d’être, devoirs ou simples opportunités médiatiques, des choix désormais s’imposent ! La gouvernance responsable est « un terrain d’apprentissage à l’autre ». Aussi, s’agit-il de savoir comment engager les collaborateurs sur le chemin d’une orientation environnementale, sociétale et économiquement durable.

La force de nos programmes tient à leur intention de transformer la vision de nos business pour des modèles d’affaires plus vertueux. Nous avons développé une vision globale et holistique avec un casting de personnalités sincèrement engagées, qui parlent de la Gouvernance du vivant. Et cela va dans le sens d’un monde qui l’impose.

Nous proposons des programmes transformateurs, des parcours qui parlent de la vraie vie de l’entreprise et à hauteur d’Hommes. Aujourd’hui, de plus en plus de dirigeants de TPE, start-up et PME sont sensibles au sujet de la gouvernance et les prises de conscience fleurissent un peu partout dans le monde. Il s’agit de former des décideurs et toutes les parties prenantes - de la petite à la grande entreprise – à faire face aux enjeux sociétaux et environnementaux.
Dirigeants, administrateurs, entrepreneurs, investisseurs… nous devons être au rendez-vous de changements utiles pour nous et les générations futures.

HAPPYGOV offre ainsi une vraie proposition de valeur, à travers trois options de parcours de formation francophones, compatibles avec la vie professionnelle : les parcours Gouvernance ECO Responsable ; le parcours Gouvernance « Les Essentiels » et des modules ciblés à la carte (voir l’encadré).

Thomas Vilcot : L’important est la logique défendue par les parcours d’HAPPY GOV, qui dispensent une vision à 360 degrés et des regards croisés sur les sujets de la gouvernance. Les intervenants sont des praticiens tout terrain en entreprise. Tous constituent une richesse qui éclaire les dirigeants dans leur pratique pour travailler à une innovation responsable.
On travaille ainsi avec ces nouveaux programmes sur toutes les exigences de la gouvernance : les aspects règlementaires, l’éthique des affaires, la démarche RSE… Et sur toutes les formes de gouvernance, que cela concerne des start-ups, des entreprises familiales, des grands groupes… C’est le premier programme international francophone doté d’intervenants extérieurs multiculturels : suisses, belges, africains… Des amiraux, des philosophes, des géographes, des écologues, des neuroscientifiques …

La posture recherchée est la qualité relationnelle. Par exemple, comment travailler à une gouvernance responsable dans le cadre de situations de crise ? Comment construire une gouvernance plus coopérative, en formant des salariés entrants au conseil d’administration de l’entreprise ? Comment mieux recruter et fidéliser ses collaborateurs ?

Comment les entreprises, qui bénéficieront de ces formations à la gouvernance responsable HAPPYGOV, pourront-elles valoriser cette expertise dans leur environnement ?

Virginie Noguéras. L’approche d’HAPPYGOV offre un label de gouvernance responsable par le travail qui est réalisé sur soi, en tant que décideur, administrateur et par l’attention et le souci des autres – collaborateurs et parties prenantes de l’entreprise. La démarche vaut notamment pour les start-ups – le label HAPPYGOV offre une vraie valeur ajoutée aux investisseurs. Les fonds partenaires des entreprises, pour beaucoup, font le chemin et forment leurs directeurs de participations à la gouvernance responsable. Aussi, se former à une gouvernance éthique est un vecteur essentiel de confiance pour attirer de nouveaux talents, fidéliser ses collaborateurs, négocier durablement avec toutes les parties prenantes de l’entreprise, communiquer à son écosystème son souci de l’impact. C’est aussi l’opportunité d’accéder à de nouveaux cercles de décideurs et d’ouvrir son réseau vers des dirigeants et entreprises ECO responsables.

Thomas Vilcot. En tant que société à mission, GEM a pour raison d'être d'apporter des réponses, par la formation et la recherche, aux grands défis de la transition écologique, sociétale et économique. A ce titre, GEM est soucieuse de s'entourer de l'expertise de partenaires engagés et visionnaires, afin de former les dirigeants de demain et accompagner les dirigeants d’aujourd’hui. Cette responsabilité est d’autant plus forte que GEM est également membre de Convention des entreprises pour le climat (CEC). Il incombe donc à l’Ecole d’éveiller les consciences des décideurs sur les sujets de la gouvernance, afin de mieux préparer la relève.

Au-delà, la formation à la gouvernance responsable est un vecteur de performance, qui invite les dirigeants à se mettre en mouvement avant les autres. La finalité est bien de retrouver les vertus du temps long, et d’engager durablement les équipes

Cela pourrait vous intéresser