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Double diplôme : trois questions à Sophia Guermi

Sophia Guermi
Publié le
01 Septembre 2020

Sophia Guermi est actuellement en double double diplôme à Grenoble Ecole de Management et à l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS). Elle a récemment remporté le Prix "La parole aux 18-28" organisé par Le Cercle des économistes et France Culture sur le thème « Agir face aux dérèglements du monde ».

Racontez-nous votre parcours. Comment en êtes-vous venue à vous intéresser à la géopolitique ?

« J'ai découvert et suis tombée amoureuse de la géopolitique en faisant une classe préparatoire ECS. J'avais eu l'occasion de participer alors à simulation modèle ONU dans le cadre du Festival de Géopolitique de Grenoble.
Mon choix d'école a été guidée par sa spécialisation en géopolitique et durant mes années à GEM j'ai profité de toutes les occasions qui m'étaient offertes en lien avec la discipline : déjà en rejoignant le pôle Actu&Débat de GEM en Débat, où j'ai pu organiser des conférences et tables-rondes sur des thématiques d'actualité et de géopolitique, et grâce auquel j'ai eu la chance de participer activement à l'organisation du Festival de Géopolitique de GEM. Au moment du choix des spécialisations en 2ème année de Programme Grande Ecole, mon attention s'est naturellement tournée vers des électifs tels que Corporate Geopolitics, Géopolitique de l'Union européenne…

C'est également par le droit que cette passion s'est exprimée : j'ai suivi une licence de droit à l'Université Grenoble-Alpes en parallèle de mes deux premières années à GEM Puis contrairement à mes camarades qui ont choisi d'effectuer des stages durant leur césure, j'ai effectué mon Master 1 en Droit international à l'Université Paris-Nanterre. J'y ai donc exploré les enjeux juridiques qui sous-tendent les relations internationales, avant de terminer mon parcours par le double-diplôme de l'IRIS Sup' en Géopolitique et prospective.

L'on me questionnait systématiquement en entretien d'entrée sur mon choix d'une école de management plutôt que SciencesPo. J'ai moi-même été surprise de comprendre au fil de mes études que management et gouvernance étaient très similaires. Je suis surtout ravie aujourd'hui de pouvoir affirmer que mes trois formations m'ont permis d'atteindre mon objectif initial : comprendre le mieux possible les rouages du monde pour trouver des solutions à des problèmes systémiques. »

Vous êtes l'une des quatre lauréats du Prix « La parole aux 18-28 ». En quoi consiste le concours et qu'avez-vous présenté pour y participer ?

« Le dispositif "La parole aux 18-28" est organisé dans le cadre des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence et permet à un peu plus d'une centaine de jeunes, étudiant.e.s et/ou jeunes actif.ve.s sélectionné.e.s sur dossier, de participer à ces rencontres en assistant aux conférences et en bénéficiant de moments privilégiés avec des intervenants. Mon entreprise étant partenaire de l'événement, j'ai découvert ce dispositif et j'ai tout de suite décidé de candidater en envoyant mon CV et en répondant à des questions de motivation. J'ai eu la chance de faire partie des heureux élu.e.s.

Il y a également chaque année un concours d'essais sur le thème des Rencontres, qui était en 2020 "Agir face aux dérèglements du monde". Le thème m'ayant séduite et étant férue d'écriture, j'ai choisi de participer en faisant ce que j'avais appris à faire durant mon année à l'IRIS Sup' : de la prospective ! Cela a convaincu le jury, présidé par Etienne Klein, car j'ai l'honneur d'être parmi les quatre lauréats.

Pour ma contribution, j'ai voulu prendre le recul du futur en écrivant un chapitre d'Histoire d'un manuel de l'année scolaire 2061/2062, en proposant une forme d'utopie réaliste et ses vecteurs de changement. On y retrouve beaucoup de moi : le sens de l'intérêt général, la recherche des meilleurs moyens de gouvernance à l'échelle internationale.
Fondamentalement, peu importe si ce scénario se concrétise ou non. Ce que je souhaitais, c'était sortir de l'instantanéité et du court-terme, échapper au marasme de certains affrontements idéologiques stériles face à la gravité et l'urgence de certains phénomènes, et montrer que même face à la complexité grandissante du monde rien n'est insoluble.

Que s'est-il passé ensuite ? Quels sont vos projets maintenant ?

« Tout d'abord je ne m'attendais vraiment pas à l'attention médiatique qu'il y aurait autour de ce prix, et qui était exacerbée par le fait que cette année les Rencontres ont dû avoir lieu entièrement en ligne, depuis la Maison de la Radio. J'ai eu la chance d'avoir des portraits dans le Dauphiné Libéré Grenoble, dans l'Etudiant, sur le site de France culture… J'ai également écrit un dossier dans le magazine Pour l'éco, interagi avec Laurence Boone et Christiane Lambert sur France inter dans une émission animée par Dominique Seux. Avec les lauréats nous sommes intervenus durant les Rencontres économiques dans la Master class d'Etienne Klein, président du jury, pour présenter nos contributions et parler de nos attentes vis-à-vis des 3 jours de débats qui ont lieu du 3 au 5 juillet (disponibles en replay). Par la suite, j'ai aussi été sollicitée pour faire partie des speakers d'un autre séminaire de grande envergure courant 2021.

Et tout cela n'est pas fini : avec les autres sélectionné.e.s de « La Parole aux 18-28 » nous nous retrouverons, faute d'avoir pu le faire plus tôt, en septembre à Aix-en-Provence. Avec le Cercle des économistes, qui organise les Rencontres, nous réfléchissons aussi à différentes pistes pour ancrer notre partenariat dans le temps.

Au-delà du plaisir évident à être reconnue pour ses idées et la manière de les faire valoir, de surcroît par un jury d'une telle qualité, grâce à ce prix je me sens encore plus légitime non pas en tant que jeune, mais en tant que professionnelle, spécialiste de gouvernance et de géopolitique, pertinente à échanger avec une grande variété d'interlocuteurs. »

Pour aller plus loin

1/ La géopolitique irrigue tous les programmes de formation de GEM. Un événement annuel est même dédié à cette discipline depuis 12 ans : le Festival de Géopolitique de Grenoble.
Retrouvez plus d'informations sur la géopolitique à Grenoble Ecole de Management

2/ Grenoble Ecole de Management compte 125 institutions académiques partenaires qui lui permettent de proposer plus de 25 doubles-diplômes et certificats thématiques (droit, éco, ingénieur, sciences politiques, design, lettres...).
Retrouvez la liste complète des doubles diplômes avec des établissements étrangers et avec les établissements français.

©Glasshouse pour les Rencontres Economiques d’Aix-en-Provence.

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